Theodora

mise en scène de Stephen Langridge

« C’est une œuvre incroyablement émotionnelle », dit le chef d’orchestre William Christie, qui a participé à la redécouverte de Theodora il y a 20 ans et qui va diriger cette nouvelle production. Dotée d’une intensité dramatique digne des plus grandes tragédies, la musique de Haendel donne vie à des personnages émouvants et humains.

Au Théâtre des Champs-Elysées, l’histoire de la princesse romaine convertie au christianisme sera menée par cinq interprètes d’exception dans une nouvelle mise en scène du britannique Stephen Langridge.

L’HISTOIRE

La romaine Theodora convertie au christianisme refuse de célébrer les dieux romains et l’empereur Dioclétien, et se voit jetée en pâture à la luxure des soldats romains. Dydimus, soldat converti épris de la belle, tente de plaider la clémence auprès du gouverneur Valens, mais en vain. Il fait alors évader la jeune fille de la prison en échangeant ses habits avec elle. Didymus est pris et jugé pour trahison, Theodora rejoint son sauveur afin de partager son sort, et le couple est condamné à mort.


DES TEMPS ANCIENS A AUJOURD’HUI

L’histoire de Theodora et Didymus se passe à Antioche, une ancienne ville grecque qui se trouve aujourd’hui en Turquie, presque à la frontière avec la Syrie. Tour à tour grecque, romaine, chrétienne, syrienne, byzantine, turque, Antioche a toujours connu une diversité ethnico-religieuse qui en fit le théâtre de bien des drames, de la première croisade au génocide arménien. Encore aujourd’hui, cette ville reste une pomme de discorde entre la Turquie et la Syrie.

L’intention dramaturgique de Stephen Langridge

Pour Stephen Langridge, Theodora est une œuvre sur la foi et la liberté religieuse. L’action se passe à l’époque de Dioclétien, un despote qui a initié l’une des plus terrifiantes campagnes de persécution contre les chrétiens dans l’Empire Romain. C’est un monde brutal, autocrate et décadent ; un monde opulent où l’argent est presque un objet de culte et où quiconque qui ne partage pas les croyances officielles risque d’être tué ou torturé.

Dans cette œuvre, il s’agit autant de ce que l’on rejette que de ce à quoi on choisit de croire. En un sens, savoir si les personnages dans l’opéra sont chrétiens ou non n’est pas important. Ce qui l’est, c’est qu’ils rejettent cette société violente, autocratique et décadente.

La situation où le lien entre la religion et la structure politique se resserre et est renforcé par une violence grandissante n’est pas sans faire écho à l’actualité. Mais Stephen Langridge ne souhaite pas faire ce parallèle sur scène – chaque spectateur le fera pour lui-même.

Le décor d’Alison Chitty

La scénographie de Theodora est extrêmement moderne et raffinée : l’histoire est racontée en une série de scènes qui se suivent rapidement, presque d’une façon cinématographique. Par le biais d’un décor d’architecture abstraite extrêmement mobile, Stephen Langridge recherche la fluidité des enchaînements entre les tableaux. Certains seront réalisés en un éclair et d’autres, au contraire, au ralenti.

Le décor pourrait évoquer Antioche à l’époque de Dioclétien ou la ville d’Antiokya d’aujourd’hui. Pour rendre cette intemporalité, Alison Chitty a choisi de réaliser le décor dans une matière rappelant la texture et la couleur d’un caillou trouvé lors de sa visite à Antiokya.

Fiche technique

Documentation disponible

  • Extraits vidéo de la présentation de la maquette
  • Images de la maquette
  • Esquisses de costumes


Contact:

Bertrand Schaaff, Directeur de production
bschaaff@theatrechampselysees.fr